jeudi 26 mai 2011

Vang Vieng, ville de la débauche, sauf pour JJ et GG (les coincés)

Vang Vien est l’endroit le plus célèbre des « Falangs » (nom donnés aux blancs par les laotiens) qui visitent le Laos.

                                                  
                    Exemple de Falangs

Difficile ici de retrouver quelque chose de la culture laotienne tellement la ville a pris une autre tournure avec les touristes. Le respect et la pudeur laotienne sont laissés un peu de côté pour laisser place aux filles en mini bikini et aux bars où l’alcool coule à flot. L’alcool est servi dans des seaux tant et si bien que toute la ville a pris une teinte assez euphorique.

Avec Jean, nous décidons de faire un trekking en kayak et en tubing. Le tubing est une grosse bouée confortable qui permet de descendre la rivière Nam Song en suivant le courant. Pas de risque de se laisser emporter par le courant car les bars qui longent la rivière nous rattrapent avec une corde pour nous emmener dans leur bar. Dans ces bars, il y a possibilité de faire du trapèze et des sauts de 10 mètres pour sauter dans la rivière. Jean s’est lancé le premier. Après lui, une jeune fille se lance, malheureusement celle-ci lâche la corde un peu trop tôt (c’était vraiment très haut et assez effrayant), elle tombe de très haut dans la rivière en se faisant un énorme claquage et on ne voit pas ressortir sa tête de l’eau. 2 – 3 secondes pour réaliser que la fille était en train de se noyer, trop effrayée pour le choc qu’elle venait de faire. Ni une ni deux, Jean saute dans l’eau pour aller la secourir et elle est ressortie vivante mais bien choquée. Mon homme ce héros…

                                                        Le tubing façon promène-couillons
 
JJ et GG 
La fine équipe !

Le saut au Trapèze (on ne voit pas bien mais c'est très haut) 

L'Athlète, près à sauter dans la douceur du Nam Song

   Qetura, la petite que Jean a "secouru"

Nous redoutions un peu le côté glauque de Vang Vien, finalement nous avons passés 2 jours sympas et une très bonne soirée ! Recommandé !

Vientiane, la kâpitale

La négociation façon laotienne…

Une fois arrivés à la station de bus, un tuc tuc nous attend pour aller nous emmener dans le centre. La négociation commence. 
 
LE CONDUCTEUR : 100 000 kip chacun
NOUS : non, c’est trop cher
LE CONDUCTEUR : 20 000 kip pour 2
NOUS : Ok !
2 secondes pour une division du prix total par 10, efficace ! On ne perd pas de temps chez les laotiens. Nous voici en route pour la capitale...

Puisque nous n’avons pas beaucoup de temps, nous suivrons le chemin touristique classique.

                                  
                                    

  Le grand stupa Pha Tat Luang, le plus célèbre reliquaire religieux du Laos



                                                             Le parc du Bouddha


Le Patu Xai

La vue depuis le Patu Xai

Nos copains !

Le temple x

Nous !

Vientiane est une ville dans laquelle nous aurions beaucoup de plaisir à vivre. C’est un mélange entre le style asiatique et le style européen. Raffiné et propre. Le style asiatique lui donne son côté paisible et serein ; le nombre de « westerners » apporte son lot de culture occidentale et son énergie nocturne.  

Thaek hek et la grotte magique de Tham Kong Lo

Avant toute chose une petit parenthèse sur l’économie Laotienne. Bien que plus développé qu’au Cambodge, le système bancaire Laotien est naissant. La plupart des Laotiens n’ont pas de comptes bancaires. C’est très amusant de les voir sortir le sceau du garage pour nous faire de la monnaie lors d’un paiement et de les voir retirer les liasses de billets. Cette situation est en train de changer et évolue rapidement suivant le développement économique du Laos. Le Laos fonctionne comme son grand frère la Chine, un parti communiste unique mais une transition économique rapide vers l’économie de marché. Tout cela n’a plus grand-chose à voir avec le communisme… Et bien sûr mieux vaut ne pas critiquer trop le régime. Ça va de soi !

Dans la voiture en arrivant...

Un bon fried rice with mix vegetables pour commencer la journée !


Nous sommes donc à Thaek hek, petite ville tranquille au bord du Mékong. Nous pouvons admirer la Thaïlande de l’autre côté de la rive. Nous décidons d’explorer le lendemain les grottes et cascades alentours. Ce qui nous marque le plus ce sont ces formations rocheuses qui surgissent de la plaine et se dressent verticalement comme un mur immense. C’est très impressionnant.


Nous enchainons ensuite sur ce qui restera l’une des découvertes les plus folles du Laos. Imaginez que vous descendez  une petite colline pour arriver à une immense piscine d’eau douce et transparente. Après une baignade on vous emmène traverser en bateau 7km de grotte sombre aux parois gigantesques. Vous ajoutez à cela l’atmosphère solennelle d’une église et le ronronnement continu d’un moteur diesel. Bienvenue à Tham Khong Lo !  La grotte magique !



AmAZING ! WONDERFUL ! STUNNING !

vendredi 20 mai 2011

Pakse et la virée en moto

Voulez-vous savoir ce qui nous agace de temps à autre chez les Laotiens et les Cambodgiens ?

Les asiatiques ont une fâcheuse tendance à répondre oui à chacune de nos questions, soit parce qu’ils ne comprennent rien à ce qu’on leur raconte, leur niveau d’anglais étant parfois plus faible que le nôtre, soit parce qu’ils ne comptent pas céder à vos désirs et disent oui sans faire ce que vous attendez.

Illustration ? Eglantine commande un plat. Au bout de 5 minutes elle retourne voir le serveur afin de changer son plat   « fried rice with mix vegetables » pour un « fried rice avec un peu de légume, sans oignons, un peu de frites, sans épices, et de la sauce, mais pas trop…. » Bon j’exagère mais vous voyez la scène ! Finalement il dira oui avec la tête mais apportera le plat : « fried rice with mix vegetable »…

Mais revenons à Pakse.  Nous avions très envie de participer à un trekking. Les propositions des agences étant chères sans être fabuleuses, nous avons décidé de louer une moto et de visiter les différentes cascades dans un rayon de 30km. Ça en valait la peine car explorer l’inconnu par soi-même procure un énorme sentiment de liberté et d’aventure ! (bon ok on a juste pris une moto…)






Quelle allure !






La région étant une grande cultivatrice de thé et de café nous en avons profité pour rencontrer à la ferme Didier qu’on est allés réveiller de sa sieste avec notre culot habituel. Didier qui nous a expliqué avec patience et dévouement la culture du café. Très gentil ce Didier. Il ne nous portait pas dans son cœur au début car il croyait qu’on était des américains. En effet lors de la guerre d’Indochine entre 1964 et 1973, les avions qui venaient bombarder le Nord du Vietnam avaient pour ordre de vider leur chargement de bombes avant d’atterrir en Thaïlande. Les bases communistes Laotiennes étaient alors des cibles privilégiées et le pays a été fortement touché.
Une fois qu’il a compris que l’on venait de France,  il s’est bien détendu et a accepté de nous faire une petite visite !

Et pour finir cette journée rien de mieux qu'un petit repas "hot pot", une sorte de mini barbecue

vendredi 6 mai 2011

Si Phan Don, les quatre mille îles

Après quelques heures de karaoké dans le bus , nous arrivons à Don Det, la plus belle des îles de Si Phan Don, au sud du Laos.
Notre petit chez nous est un petit bungalow en bambou. Nous partageons les douches et toilettes avec d'autres vacanciers mais également avec les canards et petits poussins qui les occupent pendant la journée. Heureusement que notre propriétaire les poussent dehors à coup de canne à sucre quand nous arrivons.  



 Notre petite douche. La photo ne le montre pas mais il y a un gros sanglier sur la droite. 
  
Le premier jour nous décidons d’aller faire une ballade en Kayak sur le Mékong. La ballade était paisible, très agréable, superbes paysages, malheureusement nous avions oublié l’appareil, jusqu’à ce que mon compagnon de derrière (un dénommé Jean-Edouard) me pousse dans l’eau sale du Mékong et s’en aille avec le Kayak en me criant « Attention aux crocodiles !! ». Le reste de la ballade a été un peu moins « cool » pendant au moins les 10 premières minutes qui ont suivi ma remontée à bord jusqu’à ce que j’aie l’occasion de me venger à coup de pagaies. (je plaisante bien sûr, je ne suis pas un sauvageon)


Avec Jean, nous cherchons toujours l'originalité pour nos photos.

Le lendemain matin, nous décidons de se lever tôt pour aller faire un petit footing au lever du jour entre les champs et rizières de l’île. Nous n’avions pas prévu que dans cette île où le temps semble s’être arrêté, les hommes et animaux ne sont pas habitués à quelconque agitation. Après 10 minutes de course, Jean me crie « ATTENTION !!! » Je me retourne et vois Jean poursuivi par une énorme vache (j’aurai pu dire bufle pour que l’histoire soit encore plus poignante mais je m’efforce à préserver l’authenticité de chaque événement), Jean était donc poursuivi par un énorme bufle aux cornes longues de 30 cm et s’est jeté (saut de 3 mètres) dans le buisson de droite en m’emportant avec lui par le bras. Nous sommes restés cachés dans le buisson pendant quelques minutes jusqu’à ce que la voie soit libre et que nous puissions rentrer de façon très tranquille, à la "laotienne". Le soir nous nous ferons un plaisir de raconter notre petite épopée, et la façon dont Jean m'a sauvé la vie, à nos nouveaux copains : Rosita et Yanouchka, 2 canadiens avec qui l'on passera une excellente soirée arrosée au «Happy Mojito».

Mais avant...
Jean se cultive 

Et Eglantine prend quelques photos...




Passage de la frontière

Comme pour marquer la transition parfaite, la mousson débute et nous couvre de sa fraîcheur. Et oui ! Nous sommes fin mai et des pluies torrentielles vont commencer à arroser l’Asie du Sud Est. La fête de l’eau est finie et les paysans vont bientôt travailler aux rizières.

Le point de passage s’appelle Voen Kham, un poste frontière cabanon miteux. Un petit bakchich aux gardes inutiles, contrôle de visa, et nous voilà en territoire laotien. Presque l’espace Schengen en somme !

Le Cambodge, ses sourires, la beauté des Cambodgiennes,  ses négociations attachantes, son caractère réservé, son respect, la fierté de son peuple, sa nature florissante, la nourriture excellente ; tout cela va nous manquer.



En route !

samedi 30 avril 2011

Mondolkiri, le trekking à dos d'éléphants

Après Siem Reap et la chaleur des plaines, nous rêvions de fraicheur et décidons de continuer notre route vers les montagnes de l’Est sauvage. Direction Mondolkiri et plus précisément la ville de Sem Monorom : 7000 habitants, 2 hab/km², on se croirait au bout du monde.
A Sem Monorom, 2 petits lacs qui lui ont valu le nom un peu exagéré de « La Suisse du Cambodge ». Après une petite baignade dans la cascade du coin, nous décidons de partir faire un trek à dos d’éléphant.





Nous découvrons la jungle, c’est magnifique mais terrifiant à la fois. On se croirait en Tasmanie. (Enfin j’imagine que la Tasmanie ça doit être comme ça). On entend toutes sortes de bruits d’animaux sans savoir d’où ils viennent. (Petite pensée pour Ingrid Betancourt, ça a du être un cauchemar). Heureusement que l’on est sur le dos de notre bon gros éléphant qui nous trimbale dans notre petite cagette, brinquebalants et les jambes toutes tordues.
Après 2h d’éléphants, nous nous arrêtons pour déjeuner dans une petite cascade où nous nous baignerons avec Dave and Pete, un petit couple d’anglais portants le même maillot violet fluo qui nous fait bien rire. Après nous être baignés les éléphants arrivent et nous découvrons qu’eux aussi, se baignent dans cette même eau tous les jours … On fera un check up globale de notre santé à notre retour ! La baignade était néanmoins géniale et le cadre également, on en gardera un bon souvenir.

  





      

Enfin, la déforestation est un vrai fléau ici et en bonne écologiste que je suis, je me dois de vous faire un petit topo pour vous sensibiliser à ce sujet. Le Cambodge a l'un des pires taux de déforestion au monde et ce taux continue d'augmenter. La couverture forestière du pays a diminué de 29% entre 2000 et 2005. Le bois est beaucoup utilisé dans les maisons. Il constitue 96% des besoins en énergie. De plus, l'économie du Cambodge dépend en partie de la déforestation illégale. Elle ramènerait plus de deux millions de dollars par année au premier ministre Hun Sen et au ministre de l’agriculture. Le premier ministre aurait une milice privée de 6000 hommes qui s’occuperait du trafic illégal de bois. Il serait également entouré de sa famille pour ce trafic.

En conséquence, la déforestation détruit les habitats des peuples autochtones et ceux des animaux. D'où une baisse de la biodiversité. (ça vous vous en doutiez). Environ un million de personnes meurent par empoisonnement à cause des émanations de fumée des foyers.

C'est une des priorités du Cambodge de s'armer de fours et de foyers meilleurs et plus économes en bois. Les cambodgiens utiliseraient alors moins de bois et diminueraient la quantité de CO2 dans l’air.

Fin de la parenthèse, BRAVO pour la lecture !

Petite image pour marquer les esprits